La part patronale : l’impôt avant l’impôt

Hier, François Fillon disait sur TF1 que l’augmentation des impôts n’allait pas toucher le salarié mais la charge patronale. Tant mieux ! Taxons à mort ces enculés de patrons !

Ce que le salarié lambda manque de voir (le salarié alpha le voit !) est que la charge patronale n’a rien de… patronal. De la perspective de l’employeur, chaque salarié coûte tant par mois. Il s’en fiche de la partie dite « salaire » et de la partie dite « charges ». Si le patron est prêt à débourser 5000 Euros par mois pour vous, c’est qu’il juge que vous les valez et il serait prêt à vous les donner en intégralité. Sauf que l’Etat vient au bureau de la paye et vous prend de votre salaire un premier impôt qu’il va pudiquement qualifier de « patronal ». Ce qui reste s’appelle « salaire brut » alors qu’il a déjà été taxé.

Quand l’Etat augmente les charges patronales, il restera moins d’argent pour le salaire. La prochaine fois qu’un employeur signera un contrat, ou décidera d’une augmentation, il tiendra compte de la partie « charges » et donnera moins d’argent à l’employé.

Le but de vous taxer à différents moments est d’éviter que vous ne vous vous rendiez compte combien l’Etat vous coûte réellement. Au final, même lorsque vous avez un billet de 100 Euros qui a été taxé plusieurs fois déjà, il ne vaut que 80 Euros à cause de la TVA.

Aujourd’hui, le plus gros problème de l’humanité sont les Etats tentaculaires dont les fonctionnaires sentent qu’ils ont un droit de regard et d’intervention sur la vie des gens, leur poids, leur santé, leur éducation, leur sexualité, leur travail, les lampes qu’ils utilisent, leurs clopes… Nous aurions pu avoir 1000 ans d’avance aujourd’hui sur les développements techniques, sociaux, médicaux… si l’humanité ne devait pas verser 80% de sa production à des institutions vaines et nocives.