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Importation Illégale de Travail En Europe

Aldo Sterone: Importation Illégale de Travail En Europe

Friday, 12 August 2011

Importation Illégale de Travail En Europe


Quand on importe des produits depuis l’étranger, des taxes de douane s’appliquent. Le plus souvent, elles peuvent être vues comme des protections du marché local. Du moment qu’en Occident on a décidé de ne pas faire travailler les enfants, de ne pas battre les travailleurs ou de mettre en prison les cadres de la CGT ou Force Ouvrière, il faut mettre en place des protections. Il y a des pays où la masse populaire est considérée comme une sorte de mine de laquelle on peut tirer du labeur. Ce labeur est transformé en produits de mainmorte ou services lesquels sont à leur tour transformés en argent liquide. Cet argent ne profite pas à ceux qui donnent leurs forces dans la production mais au système mafieux qui les contrôle.

Depuis l’Occident, ce système mafieux séduit. La preuve, nous y exportons nos emplois sans arrêt. Pour lutter, nous avons le choix entre trois options :

1 – Nous aussi faire travailler les enfants. Supprimer les avantages sociaux. Emprisonner les syndicalistes. Augmenter les horaires de travail. Criminaliser toute forme de plainte… Cette société, si nous pouvions la réaliser, nous rendrait immédiatement très sympathiques au monde l’entreprise et ils viendraient s’implanter chez-nous. Je ne veux pas remuer l’ancienne merde, mais même quand les nazis avaient établi des camps de travail et forçaient les gens à y travailler (STO sous Vichy), beaucoup d’entreprises qui ont pignon sur rue aujourd’hui, y ont trouvé leur compte.

2 – Demander aux autres pays de suivre les mêmes règles que nous. Cette approche a été mollement tentée et n’a obtenu que des avancées de façade.

3 – Créer des barrières douanières proportionnelles à  la différence des salaires et des conditions sociales entre le pays de départ et le pays d’arrivée de la marchandise et des services. Ceci évitera la concurrence déloyale et forcera les pays émergents à créer de meilleures conditions de travail pour leurs employés afin d’avoir moins de barrières douanières. En tout scenario, la délocalisation deviendra moins attractive.

C’est là que ça commence à devenir intéressant. Un service est aujourd’hui une marchandise pour laquelle le client paye de la même manière que pour un produit tangible. Aujourd’hui, on paye une taxe si on achète un mp3 ou un logiciel en ligne même si le vendeur se trouve à l’autre bout de la planète. En même temps, on peut acheter du support ou du conseil sans payer. C’est quelque chose qui ne pas continuer. Ceci encourage les entreprises à délocaliser toutes les activités de services et de conseil à l’étranger. Ils peuvent après faire rentrer illégalement ce travail, ou le produit de ce travail, en Europe. Ceci est même pire que de ramener une personne de l’étranger et lui donner une carte de séjour pour travailler en Europe : dans ce cas, au moins elle consomme en Europe et son salaire ira donc nourrir l’économie.

Je fais les propositions suivantes :

-          Taxer tous les appels téléphoniques vers ou depuis l’étranger dès lors qu’une personne se trouve à l’étranger et travaille à distance en Europe.

-          Taxer les emails et autres supports de communication dès lors qu’ils sont émis par des personnes se trouvant à l’étranger mais travaillant effectivement en Europe.

-          Taxer comme marchandise tout travail réalisé à l’étranger et livrable électroniquement (comptabilité, données saisies ou formatées, codage et programmation…)

Je prépare une lettre aux députés. Faisons jouer la démocratie. 

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1 Comments:

At 19 August 2011 at 13:58 , Anonymous Anonymous said...

L'idée est séduisante, mais est-ce que ça n'implique pas que les états puissent "espionner" à l'envie les communications afin de pouvoir déterminer leur nature professionnelle ? Combien coûterait-il de mettre un mec derrière chaque e-mail et chaque coup de fil ?

 

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