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Anniversaire : les 5 et 6 Septembre 1972 - Retour sur le Massacre de Munich

Aldo Sterone: Anniversaire : les 5 et 6 Septembre 1972 - Retour sur le Massacre de Munich

Monday, 5 September 2011

Anniversaire : les 5 et 6 Septembre 1972 - Retour sur le Massacre de Munich

Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1972, des terroristes de l’Organisation Septembre Noir s’infiltrent dans le complexe des jeux olympiques de Munich. Munis des bonnes cartes magnétiques, ils n’ont aucun problème à atteindre la zone où sont logés les athlètes israéliens. Ils en prennent neuf en otages et deux autres sont tués sur place alors qu’ils tentent une futile résistance.

La terre entière se réveille sous le choc des images du village olympique assiégé. Les terroristes sont du genre sérieux et réclament un Boeing et la libération de 234 détenus palestiniens.

Après une journée d’âpres négociations, les terroristes acceptent le principe d’être héliportés avec leurs otages vers une base militaire de l’OTAN où un avion les attendra prêt à décoller pour le Caire. Pour éviter les embrouilles, deux hélicoptères sont exigés.

Pendant ce temps, une souricière est installée à l’aéroport. Cinq tireurs d’élite sont positionnés aux abords du terrain. Ils ont pour rôle de flinguer les preneurs d’otages, au nombre de cinq, quand ceux-ci tenteront d’aller des hélicos au 727 de Lufthansa. D’après le plan, ils seront tous tués à la même seconde et l’affaire sera classée. Pour plus de sureté, des policiers se déguisent en équipage civil et se positionnent au pied de l’avion. Ils portent des armes dissimulées mais n’ont pas de radios pour ne pas éveiller les soupçons.

La première partie du plan se déroule comme prévu et les hélicoptères prennent leur envol. C’est seulement quand ils arrivent à l’aéroport de l’OTAN que la surprise tombe : il n’y a pas 5 mais 8 terroristes. Il est trop tard pour modifier le plan parce qu’il n’y pas moyen de communiquer avec le faux équipage. De plus, le 727 n’est pas en état de vol. Il n’a jamais été question d’accéder à la demande des preneurs d’otages.

Les Allemands n’ont que quelques secondes pour réfléchir. Dans leur doute, ils ouvrent le feu. Les tireurs d’élite ratent leurs cibles et une fusillade grandeur nature s’en suit. Pendant plus d’une heure et quart, des tirs nourris sont échangés.

A un moment donné, un des terroristes parvient à s’approcher d’un hélico et y jette une grenade. Quatre otages ligotés trouvent la mort dans l’explosion et l’incendie qui s’en suit. Un autre s’approche fait irruption dans le second hélico et abat les 5 autres otages. Vers 3 heures du matin, le présentateur d’ABC News, livide, annonce la nouvelle : tous les otages sont morts.

Les terroristes s’en sortent mieux. Au début, après leur arrivée, ils rompent leur promesse et tiennent les pilotes des hélicoptères en otages. Celui qui semble être le chef du groupe, décide d’aller vérifier l’avion. Dès qu’il le voit de près, il comprend qu’il n’ira pas très loin avec un zinc pareil. Il revient donc en courant. A ce moment, un tireur d’élite tire, mais il le rate.

Le choix d’un tireur par terroriste identifié est aussi désastreux. Celui-ci ne laisse aucune marge pour de nouvelles cibles ni même d’autres options au cas un tireur n’aurait pas d’angle approprié. C’est ailleurs ce qui se passe ! Non seulement les terroristes s’avèrent être plus nombreux, mais ils ne se mettent pas là où on les attend. La majorité des balles se perdent et l’obscurité n’aide pas d’autant plus que les preneurs d’otages tirent sur toutes les lumières. Un flic qui se tient à la tour de contrôle est abattu. Ca sera le seul mort coté allemand.

La fusillade s’enlise. Il n’a pas été prévu plus de puissance de feu que lors d’une grosse bagarre dans un bordel. Les terroristes sont sur un tarmac nu comme le dos de la main avec des carcasses d’hélico comme seules cachettes mais il y a personne pour les déloger. La police décide faire intervenir les blindés. Il faut les faire venir sur site. Par la route… mais ils restent coincés dans les embouteillages.

Cinq terroristes sont tués, deux sont légèrement blessés et un dernier n’a pas une seule égratignure et joue au mort. Un des snipers avait été placé dans la ligne de tire de ses collègues et sa position n’avait été correctement communiquée. Il se planqua durant toute la fusillade et ne put ouvrir le feu qu’à la fin en abattant un terroriste qui fuyait. Le prenant pour un terroriste, un flic ouvrit le feu dessus et l’atteignit de plusieurs balles le laissant entre la vie et la mort. On ne peut que s’étonner de ce choix de cible alors que sur le moment, il y avait plusieurs terroristes en vie et armés ! Un pilote d’hélicoptère a aussi été touché par un « tir ami ». Le faux équipage du 727 a prit la fuite dès le début de la fusillade et ne fut jamais inquiété pour ça.

Les corps des terroristes tués furent livrés à la Libye qui les reçut comme des héros et leur réserva des funérailles avec les honneurs militaires. Moins de 2 mois plus tard, les terroristes survivants furent libérés par l’Allemagne à la demande d’autres terroristes qui avait détourné un avion de Lufthansa.
Les terroristes survivants furent aussi envoyés en Libye où un accueil triomphal et conférence de presse les attendaient.

Cet incident marqua aussi une orientation vers le terrorisme des luttes arabes même les plus légitimes. Le terrorisme est une méthode de loosers parce qu’il s’attaque vicieusement à des cibles qui ont une valeur stratégique nulle. Les régimes arabes y trouvent leur intérêt parce qu’eux-mêmes sont pour la totalité non élus et non légitimes. Si ces Palestiniens avaient été engager des soldats israéliens face à face, un accueil moins triomphal leur aurait été réservé. 

Cet incident, appelé « Massacre de Munich » donna aussi une carte blanche au Mossad pour mener des opérations ciblées contre les responsables du crime. Les agents secrets assassinèrent surtout des intellectuels, des hommes politiques et des poètes palestiniens… alors qu’Arafat, qui aurait ordonné l’attaque, mourut de vieillesse après avoir obtenu un prix Nobel. Le même que celui d’Obama.

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